20/05 :
Nous voici repartis sur notre Scoopy ! Nous faisons une longue balade dans les villages et les rizières environnant Ubud, à pied, et nous prenons un rafraîchissement dans le bar d’un hôtel doté d’une superbe piscine à débordement. Si nous avions eu nos maillots de bain, nous aurions pu nous baigner… Nous avons simplement profité du cadre.
Pour le repas de midi, nous goûtons de nouvelles spécialités au Biah Biah, adresse réputée délicieuse (d’après Guillaume et Muriel) et qui n’a pas pris une ride en presque 10 ans. Nous faisons un festin, à base de salade de poulet à la noix de coco, nuggets de poulet (à la noix de coco, qui est incontournable dans la nourriture balinaise, pour son huile et sa chair), riz frit…
Repus, nous allons nous balader dans la Sacred Monkey Forest, qui abrite un temple (évidemment) et une colonie de macaques en semi-liberté, nourris logés au frais du temple. Ils sont amusants à regarder, pas agressifs pour deux sous, mais curieux et inquisiteurs… Et gourmands. Tout ce qui se mange les tente, et beaucoup de ce qui ne se mange pas.
Un jeune singe a donc récupéré le masque à poussière de MC dans sa poche, et n’a jamais voulu lui rendre, allant jusqu’à montrer les dents quand elle attrape l’autre bout du masque.
Comme nous sommes de bons élèves, nous n’avons rien à manger, ni sur nous ni dans nos sacs, pour troquer avec le coquin. Nous renonçons et reprenons le chemin… Mais MC se fait ensuite grimper dessus par deux petits singes qui s’accrochent à ses cheveux pour se courir après. Un peu impressionnant au début car ils sont arrivé de derrière, mais plutôt amusant avec du recul. Un peu plus loin, c’est au tour de Minh de se faire un copain.
Finalement, nous ressortons indemnes et nous offrons d’une part un autre massage (massage appuyé pour Minh, et « réflexologie » pour MC… cela s’apparentait plutot à un massage appuyé des pieds, et fort agréable), et d’autre part le meilleur curry de notre vie.
21/05 :
Nous faisons un effort pour nous lever un peu plus tôt car nous avons école : nous prenons un cours de cuisine ! Impossible de résister, tout est trop bon ici !
Après un tour au marché, nous nous rendons dans la maison de Wayan et Puspa, businessman et –woman hors pairs, avec qui nous passons un excellent moment. Pas à pas, avec beaucoup d’aide (le groupe est grand, et le personnel nombreux, mais la machine est bien rodée et nous préparons tous un peu de tout), nous préparons une ribambelle de plats, destinés à composer un véritable festin !
Avant :
Soupe aux champignons (et au poivre), curry de poulet, Gado-Gado (légumes bouillis dans une sauce à la cacahuète), tempé sauce sucrée (le tempé est une pâte de graine de soja fermenté, un cousin du tofu, pas foufou comme ça mais bien sympa une fois frit et caramélisé), pepes ikan (poisson en feuille de banane), salade de haricot et de noix de coco, brochettes de poulet satay, sans sauce cacahuète cette fois. Nous apprenons que la base de la plupart de ces préparations est la même sauce jaune, une pâte de piment, ail, échalote, curcuma, gingembre, muscade, macadamia et j’en passe, qui, préparée différemment à chaque fois, ne se ressemble jamais !
Nous nous régalons.
Après :
Repus, nous prenons la route pour Padang bai, un village côtier où nous projetons de replonger. Le neveu de notre hôte nous sert de chauffeur, et notre hôte, opéré il y a quelques mois au pied, en profite pour nous accompagner, ravi de la balade. Ancien prof d’éco et d’anglais dans un lycée professionnel orienté beaux-arts, il est aussi (et surtout) très bavard. Il nous raconte sa vie pendant les deux tiers du trajet. Minh finit par s’endormir, MC s’accroche, un peu gênée de ne répondre que par monosyllabes. Nous apprenons beaucoup de choses sur la culture balinaise, quand même, mais sommes soulagés quand il passe à l’indonésien et parle à son neveu… qui répond d’ailleurs par monosyllabes. Heureusement que le trajet ne dure pas 3 heures !
A Padangbai, nous sommes un peu déçus. La ville n’est pas très jolie, ni très animée, semblant surtout servir de dortoir pour ceux qui prennent le ferry pour Lombok ou les îles Gili, à l’est. Nous admirons la mer limpide, déplorons la plage un peu sale, malgré manifestement des efforts locaux pour ramasser les déchets.
Pause pub : si vous allez à Bali, prenez une gourde, et téléchargez l’appli « refill my bottle », qui recense tous les lieux acceptant de remplir une bouteille d’eau pour rien du tout ou quelques roupies… Chaque bouteille en plastique que nous n’achetons pas ne finit pas dans l’océan ou dans les pattes d’un bébé singe ! Nous avons découvert l’appli ce jour là, mais si nous l’avions eue plus tôt, MC aurait enquiquiné Minh avec tout le long !)
Le soir, nous nous réconcilions avec Padangbai. Le monsieur que nous avons croisé avec son sac poubelle sur la plage, en train de ramasser les déchets avec ses deux enfants, est aussi restaurateur. Nous arrivons tôt, et choisissons le poisson que nous voulons sur son étalage. Une dorade (mahi-mahi) énorme, pour deux (et pour 5 euros). Ni une ni deux, comme nous sommes les premiers clients, il allume le barbecue et la fait griller, pendant que ses enfants font leur devoirs à la table à côté de la notre. Très posé comme soirée, et le poisson était un régal.
22/05 :
Tôt le matin, nous prenons notre petit déjeuner à emporter pour rallier avant 8h le Gecko Dive Club, avec qui nous allons plonger. Rien à voir avec Baruna, ici c’est un peu l’usine. Tout va comme sur des roulettes, le matos est en assez bon état et le guide est sérieux, attentif à ce que nous savons/ ne savons pas faire. Mais l’expérience est peut-être un peu moins personnalisée que ce que nous avons connu à Amed.
Malgré tout, les deux plongées sont magnifiques !
Lors de la première, nous plongeons à White Sand Beach, qui comporte un récif corallien. Et la chance étant avec nous, nous avons vu une tortue, d’assez près. Nous admirons aussi coraux et plus petits poissons, un banc de barracudas, un crabe bizarre dont nous avons aussitôt oublié le nom et nous nous régalons. La deuxième plongée, dans le Blue Lagoon, est tout aussi jolie mais bien différente ! Le fond est sableux, et l’eau très froide (22 degrés, merci la combinaison longue !) donc très claire. Seiche, soles, poissons scorpions, murènes cachées dans les rochers, poissons feuilles, étoiles de mer de nombreuses couleurs, et serpents de mer s’enterrant dans le sable, nous nous régalons. Chassés par le froid, nous passons la fin de la plongée dans la zone peu profonde de la baie, dont nous profitons moins : bateaux au dessus, et autres plongeurs sont de la partie… mais nous nous amusons bien à la surface en regagnant le bateau.
Le repas étant inclus, nous passons un moment sympa avec les autres plongeurs à midi, puis attrapons de justesse un minibus qui accepte de nous déposer à notre hotel, à Kuta, près de l’aéroport. Sauf qu’il semblerait que bien que l’adresse soit à Kuta, cela corresponde en vrai à la ville de Seminiak. Le chauffeur nous décharge donc à un hôtel du même nom, à Kuta. Nous avons bien ri avec le gardien du parking dudit hôtel (il nous a proposé une chambre, forcément, mais nous avions payé sur Airbnb pour l’autre) Les deux kilomètres manquants sont rapidement franchis en taxi et arrivés à notre hôtel… Pas de réservation à notre nom, et un personnel très très embêté de nous annoncer qu’ils ne travaillent plus avec Airbnb, mais que l’ancien manager (parti avec la caisse et une moto pour retourner sur son île d’origine (pas Bali) et changer de portable) a conservé le compte Airbnb et s’engraisse gentiment sur le dos des touristes ! A priori nous sommes les troisièmes de la semaine ! Finalement, nous appelons le service client Airbnb, qui nous rembourse rubis sur l’ongle, et nous prenons une chambre en payant directement ! Et quelle chambre, spacieuse, literie confortable, kitchenette, en duplex, piscine… (dont nous ne profitons pas pour éviter d’avoir un maillot mouillé dans nos bagages demain).
Une sieste s’impose ! Après cela, nous mangeons au marché… Encore du poisson ! Encore une fois, nous ne résistons pas au plaisir de choisir notre propre poisson (et aussi un calamar et 5 crevettes) et de les manger grillés fraîchement. L’adresse n’est pas particulièrement touristique, aussi nous mangeons à la balinaise : avec les doigts (de la main droite si possible) et avec beaucoup de piment. Un délice.
Un jus de mangue plus tard, au dodo !
23/05 :
Après quelques fritures (mais, patate, poulet, crevette, omelette) accompagnés de riz, au même marché, en guise de petit-déjeuner, complétées d’un fruit du dragon, nous faisons nos au-revoirs à Bali et retrouvons (sans grand plaisir) AirAsia et ses avions si confortables, son personnel aimable et patient et sa grande gastronomie à petit prix. Direction : Pékin, pour quelques jours avec les copains !