28/06 :
Nous prenons le bus pour Busan (au grand amusement des coréens qui auraient pris le TGV pour leur part) dans l’après-midi après une grasse matinée bien méritée. A notre arrivée, nous rentabilisons nos parapluies, et faisons le tour du quartier de l’hôtel, puis du quartier animé le soir… Un peu désert sous la pluie, avouons. Nous mangeons un poisson entier grillé aux pousses de soja, et une crêpe au poule (enfin !) et découvrons que le poisson en question était le plat le plus cher de la carte… après coup. C’est ça de choisir au pif !
Nous nous amusons dans une salle de jeux d’arcade, à nous défier aux lancers de basket ou au tir au fusil à billes. Sur le chemin du retour, Minh se laisse tenter par le casino local, et rentre peu après MC (qui s’est perdue une deuxième fois, au même endroit qu’en cherchant l’hôtel)… plus riche de 140€ ! De quoi rembourser 3 ou 4 fois le poisson grillé !
Le 29, nous visitons Busan, qui a une ambiance un peu plus intime que Séoul, moins tentaculaire. Nous commençons par faire un tour à l’impressionnant marché aux poissons de Jagalchi.
Nous visitons ensuite la rue du festival international du film de Busan (BIFF), qui a des allures de fête foraine, même un jour de semaine. Nous nous régalons de l’incontournable spécialité locale, une sorte de beignet frit, ouvert en deux et rempli d’un mélange de graines de tournesol et de pistaches, saupoudrées de sucre brun non raffiné. Un délice, servi par un serveur très drôle. On s’en lèche les doigts.
Nous traversons ensuite l’immense marché (moderne, on dirait le passage de Largue) de Lampang puis retournons à celui de Jagalchi pour déjeuner d’un plat de sashimis à tomber par terre. Dans l’après-midi, nous errons longuement dans le quartier de Gamcheong, quartier anciennement déshérité transformé par ses habitants en repaire d’art de rue. Pas une maison, pas un coin de rue qui n’ait été investi par des artistes. Avec ses perspectives incroyables à flanc de colline, cet ancien quartier de petites maisons de pêcheurs a réussi son pari : attirer les touristes pour renflouer les caisses et éviter la destruction. Assez dingue comme balade (et ça grimpe !).
Nous faisons un saut à la plage de Gwangan pour la forme, histoire d’admirer l’immense pont qui traverse la baie, dans le brouillard (les nuages sont tellement bas qu’ils sont dans le pont), puis nous rendons à pied dans un quartier plus commercial avec notamment un cinéma qui promettait un spectacle sons et lumières sur sa façade.
Comme il s’agit du cinéma des festivals et que Busan est ZE ville du cinéma coréen, nous nous attendions à mieux. Le bâtiment est marrant avec son toit en forme de queue de baleine, inscrit au Guiness book des records pour son porte à faux de 65 m, mais l’ensemble ne casse pas trois pattes à un canard.
Nous nous vengeons en mangeant des moules et des bulots tous frais à Haeundae beach (the place to be le soir), accompagnés de quelques bières. Comme ça faisait un moment qu’on ne nous avait rien payé à boire ou à manger, le monsieur du restaurant nous rallonge discrétos une louche de bulots au moment où notre assiette se vide.
Avec 19 km dans les pattes, nous nous couchons pour un repos bien mérité !
Au matin le 30 juin, il pleut. Pas de la bruine, mais bien des torrents de pluie ! Après avoir refait un tour dans les salles d’arcades pour essayer de progresser en basket, craqué pour un restaurant vietnamien (attirés par le pho, rebutés par le kimchi…) qui s’avère dégueu (pho pas bon, pas d’herbes, nuoc mam coupé à l’eau, nems vides… la totale) mais qui sert du vrai café vietnamien, nous nous embarquons sous la pluie toujours battante, avec nos sacs et nos parapluies, en direction de la lointaine gare de ferry de Busan.
Destination : Fukuoka, au Japon !