28-29/03/18
Départ pour notre petit tour dans le Nord du Laos ! 1ère étape à Luang Prabang, située à 350 km de Vientiane et environ 10h de bus ! Il parait que la route est magnifique donc nous choisissons un bus de jour. Effectivement, la route est aussi belle que sinueuse, beaucoup de virages et de côtes. Notre bus se traîne à moins de 40 km/h et essaye de doubler les camions de transport de voiture dans les virages. Assez impressionnant même à cette allure. Peu à peu, nous passons de la plaine du Mékong à des reliefs plus abrupts, similaires à ceux que nous avons vus dans le nord du Vietnam : nous rejoignons en effet une région karstique. Nous arrivons à Luang Prabang en fin de journée et prenons nos quartiers dans une chambre charmante avec vue sur les toits mais aux draps plus que douteux. Nous consacrons notre soirée à une petite exploration de cette ville.
Luang Prabang (ce qui signifie en Lao la ville du bouddha doré) est la troisième ville du Laos. Elle est située au confluent de la Nam Kham (ou rivière Kham, puisque Nam veut dire rivière) et du Mékong et c’est la ville la plus réputée pour les touristes. Pour commencer, comme nous sommes en altitude, le climat est un peu plus clément qu’à Vientiane. Ensuite, l’architecture y est très raffinée, car Luang Prabang a longtemps été le siège des rois du Laos. Ce mélange harmonieux d’architecture Lao traditionnelle (comprendre surélévation et pilotis), de maisons coloniales (pas trop non plus) et de pagodes somptueuses est même classé au patrimoine mondial de l’UNESCO… Ce qui fait que la plupart des monuments sont bien restaurés.
Nous visitons surtout le marché de nuit, mélange de souvenirs attrape-touriste, de belles pièces d’artisanat, de belles copies desdites pièces d’artisanat et de nourriture de rue. Ambiance animée !
Le lendemain, le temps est tout gris, alors nous consacrons la matinée à organiser un peu la suite de notre voyage, et à nous reposer. Ensuite, nous avons visité un peu le centre de la ville, c’est-à-dire la presqu’ile qui sépare le Mékong de la Nam Kham. Pour commencer, nous avons gravi les 300 et quelques marches du mont Phousi, sur les flancs duquel se trouve une foule de bouddhas dorés, et au sommet duquel nous avons pu visiter le Wat Phousi (pagode Phousi). Le style nous plait assez, il est assez unique et différent de ce que nous avons vu jusqu’alors.
Puis nous visitons une ribambelle de pagodes (Wat Choum Khong, Wat Kieng Muang, Wat Pa Phay, Wat Sen Soukharam)… ou plutôt leurs parcs, car toutes sont fermées etre midi et deux. Mais les sculptures des façades, les peintures au pochoir, les dragons, les lions, les nagas nous laissent rêveurs. Après un rapide et succulent déjeuner, nous visitons la plus grande pagode : Wat Xieng Thong. Là encore, c’est superbe.
Nous enchainons en traversant le frêle pont de bambou qui enjambe la Nam Kham dans l’objectif d’aller visiter un village de tisseur situé non loin. Nous tombons en arrêt devant un match de volley endiablé entre les équipes féminines du lycée local. Une des équipes écrase clairement l’autre, mais l’ambiance est au rendez-vous et les supporters sont déchainés. Nous avons trouvé le petit village que nous cherchions mais avons fini par revenir sur nos pas un peu déçus : toute la rue principale est en travaux (alimentation en eau des maisons, semble-t-il) et peu accueillante de fait, et MC est un peu brassée (un repas qui passe mal).
Le soir, Minh s’initie à la fondue Lao : c’est un mélange entre la fondue vietnamienne (avec son bouillon sur un réchaud, ses légumes et ses vermicelles transparents) et le barbecue coréen (un ilot central au milieu du bouillon permet de faire griller sa viande, ce qui est bien plus sympa que de la viande bouillie !). Notre gros coup de cœur gastronomique au Laos à cette date.
Prochaine étape : Nong Khiaw, petit village du Nord du Laos, pour un peu de nature et de repos.